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Aymeric Laloux : « Contribuer à l’émergence des talents »

Aymeric Laloux est le fondateur de Jukebox, le tremplin musical du JHM. Il a pris en main l’organisation de l’événement pendant sept ans. Il nous explique la naissance de Jukebox, son évolution et les moments de partage qui font de ce tremplin un événement autre qu’un simple concours.

Le Journal de la Haute-Marne : En créant Jukebox il y a dix ans, vous attendiez-vous à le voir encore exister dix ans plus tard ?

Aymeric Laloux : C’est quelque chose d’assez insensé. Je suis même étonné de voir que Jukebox a pu tenir si longtemps. Ça prouve en tout cas la capacité du vivier musical local à se renouveler. Après la quatrième ou cinquième édition, on a rapidement constaté que de jeunes artistes lançaient leur premier son pour Jukebox, pour y participer. Et ce son, ils pouvaient le confirmer avec la Fête de la musique qui suivait quelques semaines plus tard. À ce moment-là, Jukebox était devenu un rendez-vous. Une case que les musiciens cochaient dans le calendrier.

Le JHM : Comment en êtes-vous arrivé à créer l’événement qu’est Jukebox ?

A. L. : C’était il y a dix ans. Jean Bletner a réuni quelques collaborateurs en nous disant : “Qu’est-ce qu’on peut faire pour les jeunes ?”. Ça a démarré comme ça. Avec mon collègue Anicet, musicien également, nous nous sommes assis et avons réfléchi. Puis, j’ai appris que le journal “Les Dernières Nouvelles d’Alsace” organisait à l’époque un concours où un groupe gagnait l’enregistrement d’un clip. Nous avons simplement adapté ce concours aux conditions de la Haute-Marne. J’ai interrogé mon réseau de connaissances dans le milieu de la musique. La plus belle chose, je pense, que l’on pouvait offrir, c’était l’enregistrement d’un album au château de Faverolles.

Le JHM : A quelles difficultés avez-vous été confrontés à sa création ? Sur quelles bases s’appuyer ?

A. L. : Il fallait définir un cadre. En créant Jukebox, on s’était fixé deux objectifs. Qu’un groupe puisse sortir un son et jouer lors de la Fête de la musique grâce à ce son. À partir de là, nous sommes souvent sortis gagnants. La question n’était pas de rendre compte de ce qui se passe musicalement sur la Haute-Marne, mais plutôt d’être un déclencheur d’une initiative musicale. D’où la notion de “tremplin”. Jukebox contribue à l’émergence des talents musicaux. Je garde en tête ASK, par exemple. Aujourd’hui, ils font plutôt une belle carrière je trouve. Et Jukebox était l’un de leurs premier concerts.

Le JHM : A partir du moment où Jukebox est devenu un véritable rendez-vous, il fallait éviter la redondance et apporter des nouveautés. Comment avez-vous fait évoluer Jukebox ?

A. L. : Après les trois premières années, on s’est aperçu qu’il y avait toujours autant d’émulation autour de l’événement. Si nous voulions poursuivre et développer cela, la meilleure façon d’y parvenir était de professionnaliser l’ensemble de Jukebox. Au tout début, l’organisation du tremplin, surtout dans la communication, était complètement artisanale.

Le JHM : D’où les différents partenariats ?

A. L. : Complètement. Arts vivants 52 nous suit depuis longtemps. Et, plus récemment, cette professionnalisation est d’autant plus concrète avec la salle des Fuseaux. Tous les jeunes groupes veulent jouer sur une scène comme les Fuseaux. Quand on peut s’appuyer sur ce genre de structure… C’est top ! Vraiment. Mieux : ces structures professionnelles s’impliquent pleinement dans Jukebox. Elles ne sont pas qu’un simple soutien.

Le JHM : Que représente pour vous aujourd’hui ce tremplin ?

A. L. : C’est avant tout une histoire de rencontres. Faverolles, la Caisse d’épargne, Arts vivants 52 et tous les groupes. Chaque année, nous étions tous heureux de nous retrouver. Ce groupe d’amis s’est élargi au fil des éditions. Surtout lorsque nous avons pris la décision d’intégrer le groupe gagnant dans le jury de l’édition suivante. Jukebox n’était plus juste qu’un concours musical. Il y avait des enjeux artistiques et les débats pouvaient durer une heure voire une heure trente. On ressentait une grande passion de chacun dans ces débats.

Le JHM : Une petite anecdote qui vous a marqué ?

A. L. : (Il réfléchit) Vincent Poinsot (Redhouse) est un batteur extraordinaire, mais c’est surtout un type formidable. Je me souviens d’une finale de Jukebox où il jouait dans deux groupes différents ! Ça résume bien l’esprit du tremplin finalement : de la compétition, oui, mais aussi de la fraternité entre les différents groupes.

Musicalement vôtre,
Propos recueillis par Joffrey Tridon
j.tridon@jhm.fr

Comment s’inscrire

Les musiciens intéressés pour participer à Jukebox 10 ont jusqu’au 31 mars pour s’inscrire. Direction donc le site internet du tremplin via l’adresse suivante : www.jhm-jukebox.fr. Cette année encore, les musiciens ont la possibilité de s’inscrire dans une des deux catégories “Créations” ou “Reprises”.

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